Reiki : verticalité descendante et ascendante

 

Nous avons tous une représentation de la circulation de l’énergie Reiki à travers notre canal Reiki. Cette représentation intéresse à son degré le plus concret notre plan éthéro-physique. À ce niveau, il est aisé d’objectiver une image tangible. Celle-ci sera de nature à faciliter le partage de références. Le canal Reiki, ainsi conçu, inclut la notion de verticalité descendante du subtil au concret qui trouve chez l’homme le support horizontal indispensable à la distribution et au partage.

Pour le pratiquant de Reiki, il y a une verticalité descendante. Existe-t-il une verticalité ascendante qui serait le pendant de la précédente ? La philosophie ontologique (science de l’être) matérialiste l’affirme. Elle soutient que tout l’être est dans, et peut se retrouver dans la manifestation. Tout se joue dans la verticalité ascendante. Cette tendance est sans doute une réaction à une adhésion judéo-chrétienne, à une dévotion non étayée par une démarche scientifique. Cependant, la réponse à la question, vers quoi elle destine l’homme, manque.

Les parties ne peuvent s’inclure que dans une synthèse. Selon la thèse de M. Muller(1), à une verticalité descendante où l’Esprit (ciel) venant vers la matière s’adjoint une verticalité ascendante où la matière (nature) vient vers l’Esprit. Lorsque les deux se rencontrent alors la conscience apparaît. La conscience est un premier pas vers la connaissance. La connaissance est un autre premier pas vers la maîtrise. Il est possible d’entrevoir que la verticalité descendante a besoin de l’énergie nature pour s’incarner et que la verticalité ascendante a besoin de l’énergie du Ciel pour évoluer.

Si nous restons sur le plan éthéro-physique, pouvons-nous trouver des repères pour une verticalité ascendante nature ? Certaines traditions ont insisté sur des repères énergétiques. Nous pouvons, par exemple, citer le hui-yin. Sa localisation énergétique et anatomique est la base du plancher pelvien. Le maintien de la fermeté de cet espace est indispensable à certaines actions de Reiki. Pas seulement, elle est aussi nécessaire dans la pratique d’arts martiaux. De plus, un lien bien établi avec le hara, qui se superpose au centre de gravité, permet au pratiquant de favoriser une action en unité. Il permet aussi un ancrage, de profiter pleinement des énergies nature qui viennent de la terre et leur donne une verticalité ascendante. Il en résulte que nous pouvons avoir une représentation d’un canal de verticalité ascendante. Serait-ce, aussi, un canal Reiki pendant de celui qui nous est plus familier ? Autrement dit : un Esprit Reiki descendant n’est-il pas associé à une nature Reiki ascendante et à un canal dédié ? Ces deux mouvements et canaux seraient, de fait, liés à l’essence même du Reiki où ils resteraient en unité dans l’expression.

Si nous suivons encore les travaux de M. Muller, la rencontre du courant Esprit descendant avec celui du courant nature ascendant se ferait, chez l’homme, au niveau de la poitrine qui est la zone où selon lui apparaît la conscience.

Faire rejoindre l’Esprit et nature, chez l’homme, a toujours été un objectif sous-jacent dans toutes les traditions. Celle, noble, du Reiki peut-elle y échapper ?

Martin Muller, Introduction à l’ontologie : vers l’actualisation de l’homme total.

Michel Barrière