Reiki et Parkinson?

 

Photo par Selma Shepard
Jim Atwell, 71 ans, était dans le train de Londres à Chichester au sud de l’Angleterre, lorsqu’il s’est aperçu que sa main droite commençait à trembler. Il se tourna vers sa femme et lança un commentaire : « trop de course avec des valises trop lourdes pour le vieil homme »  mais un autre passager ne le laissa pas écarter une certaine hypothèse si facilement. Il se pencha pour exhorter Jim à faire établir un bilan médical dès que possible. Au moment où les Atwell sont revenus aux États-Unis, les secousses ont empiré, et il ne fallut pas longtemps avant qu’on diagnostique à Jim la maladie de Parkinson Plus – la maladie de Parkinson avec des symptômes supplémentaires. 
C’était il y a trois ans. Maintenant, Jim est très conscient de la dure réalité de sa position, « J’ai une maladie chronique dégénérative et incurable, très probablement une maladie mortelle et je suis sans doute dans les trois dernières années avant la phase finale de tout cela, une phase de démence et de perte de beaucoup de fonctions corporelles. »
Jim n’est pas quelqu’un qui a peur de regarder la vérité en face – il parle avec une franchise que seules les personnes les plus « présentes » semblent posséder, « Ce n’est pas le plus beau tableau, mais je vis dans un véritable sentiment de sérénité grâce à ma foi Quaker (Société Religieuse des Amis, ndt)« . C’est au travers de cette foi Quaker que Jim a connu l’énergie de guérison. Il est allé à un séminaire organisé par John Calvi qui se décrit comme un guérisseur Quaker. Après avoir enseigné les principes d’offrir la guérison, il a placé deux chaises au centre du cercle formé par les autres et a invité quiconque se sentait « appelé » à venir s’asseoir et recevoir la guérison. Jim dit qu’il a immédiatement profité de l’occasion : « Honnêtement, je ne sais pas comment décrire la sensation, ce n’était pas comme une avalanche d’énergie, en aucun cas je n’ai été guéri, mais j’avais juste cette sensation incroyable d’un flux d’amour de guérison venant de toute part. »M. Atwell dit qu’il est venu en s’appuyant lourdement sur une canne et qu’il a quitté la réunion sans elle. Six mois plus tard, il dit qu’il l’utilise encore rarement. 
Au cours de ces six mois, il a gardé son niveau énergie assez élevé grâce à des séances régulières de Reiki pratiquées par des collègues Quaker et le praticien de Reiki Stephen Leslie. Stephen et sa fiancée Victoria Hux ont fait plusieurs traitements à Jim. Stephen dit qu’au début, ils ont été si forts qu’ils en étaient très intimidants,“Tout son corps commençait à trembler, presque des convulsions. J’ai été dépassé, je ne savais pas trop quoi faire.” Stephen a alors vérifié et s’est assuré que Jim allait bien, et finalement a simplement continué la séance et a senti une connexion intense, « Je faisais une combinaison de méthodes de guérison, yoga, Qi Gong et Reiki ; nous étions tellement connectés que lorsque j’avais l’intention de changer ce que je faisais, tout son corps réagissait. Je me sentais comme si j’étais en train de jouer du violoncelle, quand je changeais, la vibration (dans son corps) se déplaçait aussi. » Victoria est d’accord sur le fait que les séances étaient intenses. Elle dit qu’elle en avait parlé à son enseignant de Reiki à l’avance et qu’il l’avait apaisée sur ce sujet, « Il m’a mentionné que les gens avaient souvent des secousses, j’ai été vraiment reconnaissante que nous en ayons parlé, je n’étais pas effrayée du tout ». 
Pour Jim, les séances ont été extrêmement utiles. « L’effet est une sorte de mise en ordre de moi-même de la tête aux pieds, comme si j’étais en quelque sorte réaligné« . Il décrit des impressions de secousses et tremblements dans les jambes ou une sensation de mouvements énergétiques de haut en bas et de bas en haut de son corps, au point même de pouvoir les visualiser en couleurs. Mais rien de tout cela ne le pousse à changer sa vision classique, bien terre-à-terre : « Cela sonne un peu bizarre et à côté de la plaque, mais je ne suis pas d’un naturel bizarre ni à côté de la plaque. Je suis juste une personne qui croit que la réalité va bien au-delà des limites de nos capacités humaines. » 
Jim décrit les effets de la maladie de Parkinson Plus comme une sensation d’embrouillamini, affirmant que le manque de dopamine signifie que vous oubliez des choses que vous avez appris depuis l’enfance, comme parler sur un ton de voix correct, ou même marcher. Il dit que le Reiki lui donne l’impression que des nœuds se défont – qu’il est peigné doucement de haut en bas. « Après une séance je constate un grand calme, je ne veux pas bouger. D’être simplement assis ici aujourd’hui, mes orteils à l’intérieur de mes chaussures font une sorte de danse en ligne – un jeu sans fin de ce petit cochon qui va à l’abattoir, mais personne ne rentre jamais à la maison ; les séances semblent faire cesser cet effet, parfois pendant des jours ». Lors de sa visite suivante chez son neurologue, les effets ne sont pas passés inaperçus. Il a dit: “Qu’avez-vous fait? Pourquoi pouvez-vous mieux marcher et mieux vous exprimer ? » « Je ne pouvais l’attribuer à rien de particulier, à l’exception peut-être de l’accumulation des médicaments que je prenais, mais je suis convaincu que beaucoup de ces effets découlent de tout ce qui peut amener de l’ordre dans un système neural désordonné ».

 

“Il faut plus de recherche sur la question” 
En discutant avec la National Parkinson Foundation (NPF) (Fondation Nationale de Parkinson, ndt), il est clair qu’il existe un large soutien pour l’utilisation de thérapies complémentaires par les patients. La Présidente de la Fondation, Joyce Oberdorf, affirme que la NPF a longtemps soutenu un modèle global, “Nous croyons qu’il ne suffit pas seulement de prendre une pilule, mais que les soins interdisciplinaires et la thérapie complémentaire font partie du traitement.” En cherchant des exemples, l’exercice, le Tai Chi, le Qi Gong et la musicothérapie sortent en premier, parce que des études ont été faites en montrant leurs avantages certains. « Nous n’avons pas beaucoup d’expérience avec le Reiki » dit-elle. 
Comme c’est souvent le cas pour les travaux sur l’énergie, une grande partie de l’information se présente sous la forme d’anecdotes de gens comme Jim Atwell. La neurologue principale sur la maladie de Parkinson, le Dr. Melanie Brandabur, est devenue porte-parole de la Fondation sur les thérapies complémentaires. Elle dit que l’industrie a vraiment besoin de plus de recherches, mais qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir les financements pour des projets. Elle vient d’avoir un refus de financement pour un projet de recherche sur les effets du yoga et la maladie de Parkinson Plus. « La concurrence est grande : le financement de projets de recherche a baissé, et ceux qui sont encore financés le sont par les compagnies pharmaceutiques : ils ne vont pas financer une étude sur quelque chose comme le yoga. Cela a vraiment ralenti la croissance des thérapies complémentaires. »

“Certaines personnes le comparent à du Vaudou” 
Cependant, en parlant plus avant avec le Dr. Brandabur, il est évident qu’il existe d’autres problèmes auxquels le Reiki notamment doit faire face. Elle dit qu’une de ses infirmières a voulu mettre en place une étude sur le Reiki et la maladie de Parkinson ; alors qu’elle faisait des recherches, elle a été mise à l’écart, « J’ai fait une recherche Google et j’ai vu que certaines personnes considèrent le Reiki comme étant du Vaudou, donc j’ai choisi d’étudier le yoga à la place. » Ainsi, il existe clairement un besoin de plus d’information manifeste et responsable au sujet du Reiki pour contrer toute fausse représentation. 
Le niveau de sérieux avec lequel est pris le Reiki est également affecté par le fait qu’il est si difficile de mesurer ce qui se passe et ce qui ne se passe pas, et par la prévalence de l’effet placebo dans la maladie de Parkinson. Le Dr. Brandabur dit qu’il y a un effet placebo énorme dans la maladie de Parkinson, « Si les patients s’attendent à aller mieux, leur état va s’améliorer ; ils libèrent de la dopamine, donc tout peut entraîner une amélioration, et ainsi des preuves anecdotiques ne sont pas très utiles. » La maladie de Parkinson est également aggravée par le stress, de sorte que toute technique de relaxation peut aussi aider. Mais dans le cas de Jim Atwell, le niveau d’intensité des séances, les secousses violentes qui font vibrer tout son corps, semblent tendre vers quelque chose de plus que des améliorations dues simplement à ses attentes ou bien une simple détente. Stephen Leslie dit que cela ressemblait plus à une sorte de « nettoyage neural.« 
L’idée d’un effet placebo ne veut pas dire que les patients ne sont pas encouragés à essayer le Reiki, même si la préoccupation principale du Dr. Brandabur est que le phénomène placebo risque d’ouvrir la porte à l’exploitation des patients. Elle dit qu’il y a eu des cas d’entreprises qui annonçaient aux gens qu’ils pouvaient faire “partir” la maladie de Parkinson et leur facturaient une fortune pour le faire. Elle dit qu’à cause de l’effet placebo, une personne peut remarquer une différence au premier abord, mais que cela peut n’avoir aucun rapport avec le traitement. Elle dit que si les praticiens sont responsables et honnêtes, alors elle conseille à ses patients d’essayer,« Mon point de vue est que si vous n’allez pas être blessé ou si votre compte en banque ne va pas être vidé, faites un essai ; mais j’ai un énorme problème avec les personnes faisant de grandes déclarations, cela est très contraire à l’éthique. » Elle encourage et accueille les thérapeutes bien ancrés en thérapies complémentaires qui veulent travailler de concert avec l’ensemble de l’équipe de soins de santé d’un patient. 
Dans tout cela, l’avis de Jim Atwell n’en demeure pas moins que « cette chose marche ». Il dit que personne ne tente de demander une guérison, mais ce qu’il a constaté, c’est que vous pouvez vous donner un certain soulagement réel quant aux symptômes. Il dit aussi qu’il lui est très important de pouvoir faire quelque chose pour lui-même, de se prendre en main. « Quand vous voyez que votre corps qui a toujours répondu fait tout à coup les choses par lui-même, c’est inquiétant quand cela commence à se produire ». Il a parlé de prendre des cours de Reiki, afin de pouvoir se donner des autotraitements quand il le voudra. Pour cet homme qui n’est ni « bizarre », ni « à côté de la plaque », la logique de guérison du Reiki et d’autres formes d’énergie est claire :« Quand vous pensez à la médecine d’il y a 100 ans, cela semble étonnamment primitif, et l’on doit imaginer que dans 100 ans à compter de maintenant, les médecins regarderont aussi en arrière et penseront que notre médecine est étonnamment primitive. Ce que ces facteurs donnent à penser est que la capacité va bien en deçà et au-delà de quoi que ce soit en notre possession en ce moment. Donc, s’il y a un moyen d’y arriver au-delà des limites actuelles scientifiques et d’atteindre certaines dimensions de l’expérience humaine d’une manière que la science n’a pas encore découvertes, alors pourquoi ne pas essayer ? ».

Jim Atwell est un professeur retraité et vit dans Fly Creek, New York, avec sa femme Anne.

Article paru dans The Reiki Digest, avec l’aimable autorisation de Janet Dagley Dagley, Editrice
reikidigest.com  Vous pouvez contacter l’auteur – Heather Alexander – au brooklynreiki@gmail.com

 

 

 

Voici un praticien de Reiki qui fait quelque chose d’étonnant. Stephen Leslie avec sa fiancée Victoria (mentionnés dans l’article sur le Reiki et la maladie de Parkinson), travaille comme conseiller spirituel à son hôpital local dans l’État de New York. Généralement on dit aux gens qui vivent là que leur espérance de vie est de seulement six mois, et Stephen et les autres membres du personnel prennent soin d’eux pendant cette période. Il donne des conseils spirituels, de la musicothérapie et pratique des séances de Reiki sur demande. Il a partagé certaines de ses expériences avec nous. 
« Le Reiki est différent pour moi quand les gens meurent – l’idée de guérison n’est pas là, mais parfois la guérison pourrait être « donner du confort », ou les aider à se sentir moins seuls. Le Reiki donne souvent un choc d’énergie et les gens se sentent plus actifs et peuvent faire des choses, mais cela disparaît. C’est un travail très bizarre, je dois dire, parce que l’idée de guérir n’est pas présente. Si les gens sont en train de mourir, je joue de la flûte pour aider à atténuer les craintes qu’ils pourraient ressentir. Ce ne sont pas tant des mélodies ; par exemple, si leur respiration est agitée, j’adapte le rythme de la flûte à leur souffle. Puis je commence à ralentir mon rythme – et je trouve souvent que leur respiration commence à se ralentir aussi. Parfois, ils s’endorment, parfois ils meurent. Pour moi, il y a un sentiment du sacré d’être là quand quelqu’un va mourir. C’est un moment très intime dans votre vie. Il y a la naissance et le décès, ou alors peut-être avoir un enfant ou se marier, vous êtes là à un moment très critique qui peut être très émotionnel pour tout le monde. Quand quelqu’un meurt, une partie importante de ce que je fais apporte une présence silencieuse et méditative. Pour moi, la frontière entre le Reiki, les soins spirituels et la méditation devient floue. Parfois, au lieu de faire du Reiki, simplement je suis Reiki
Stephen souhaite se mettre en relation avec toute autre personne qui pratique le Reiki dans un hôpital. Vous pouvez le contacter en anglais à l’adresse: gofigure2006@verizon.net