Le coup du coût

Avant de décider à passer sa Maîtrise, surviennent des interrogations du style « suis-je prêt à devenir Maître ? Serais-je capable d’initier dans les règles de l’art ? etc. » mais qu’en est-il pour le coup du coût ?
Chacun aborde les frais de Maîtrise de façon personnelle et différente bien sûr : « Si c’est cher, c’est que c’est bien », « si c’est pas cher, c’est encore mieux », « si c’est pas cher, c’est nul » et « si c’est gratuit, que doit-on penser ? ». Le dilemme demeure et quelle que soit la question, la réponse reste : « Dois-je me précipiter ou me méfier ? ».

Certains enseignants seraient-ils des arnaqueurs ? Quoi ? Dans le monde du Reiki cela existerait ? Pas de ça chez moi, n’est-ce pas ? Bien sûr… les méchants sont les autres ! (A mon sens, certaines personnes feraient mieux d’approfondir les Cinq Idéaux sachant qu’il en est un qu’ils appliquent sans faille : « Je me libère de toute préoccupation »… et surtout les vôtres en tant que futur maître.)

Evidemment il ne faut pas faire de quelques cas une généralité dans la grande famille du Reiki, mais… mais… Que penser alors de ceux qui vendent des initiations par cd, écran d’ordinateur interposé quel qu’en soit le prix ? De ceux qui dispensent à un coût très très bas ? D’autres qui dispensent à prix d’or ?

Ces enseignants se soucieront-ils du devenir de leurs élèves devenus maîtres ? Seront-ils disponibles dans quelques mois, voire quelques années ?  Qu’ils perçoivent zéro, mille, deux mille, dix mille euros : auront-ils les mêmes disponibilités ? Leurs réponses à nos questions seront-elles divergentes ? 

Et voilà : bien que les tarifs pratiqués soient différents, les interrogations restent les mêmes ! 
Donc une des questions principales à se poser devrait être « le prix payé est-il gage de qualité ? Un enseignant qui dispense à moindre coût vend-il un enseignement de qualité médiocre ? »… et inversement. Il paraît que, hélas oui, il existe des enseignants peu loyaux, mais aussi bien pour une formation peu coûteuse qui pourrait être décevante que pour une très onéreuse qui pourrait l’être tout autant.

Chacun aura son avis sur le prix correct pour la Maîtrise et chacun de nous est libre de choisir, je considère donc que parler du montant même ce serait un faux débat. Certes, il faut s’intéresser au coût mais surtout à la personne elle-même. Autant en France qu’à l’étranger, la possibilité de trouver un maître enseignant qui convienne est très étendue. 

Et si la démarche première était la prospection ? Et si j’allais me rendre compte par moi-même ? 
Je pense qu’il ne faut pas hésiter à contacter et rencontrer le maître enseignant en lui posant les mille questions légitimes. Celles qui nous assaillent et aussi la justification du prix demandé. Connaître les raisons de ce tarif que l’on perçoit très bas ou très élevé, évaluer ses arguments, son accueil et son implication – des indices infaillibles qui nous permettront de prendre la bonne décision, la nôtre. 

Faire vibrer nos ressentis, nos antennes, affiner nos désirs par rapport à cette maîtrise et choisir. User de notre discernement, clarifier nos impulsions, élucider nos doutes, ne pas se trahir quitte à se faire traiter de coriace ou de timoré pour ne pas signer un chèque en blanc. Une méthode qui nous permettra d’assumer pleinement nos choix, pour le meilleur et non pour le pire.

Il serait judicieux de remarquer et d’accepter que l’on attire à soi les événements et les personnes qui peuvent contribuer à nous révéler selon notre développement personnel. On se sent bien avec telle ou telle personne et on désire profondément qu’elle devienne notre initiateur ? Dans ce cas et même si le coût paraît élevé, on trouvera la possibilité de s’offrir la formation.

Après plusieurs recherches et démarches auprès d’autres maîtres enseignants, j’ai décidé de passer ma Maîtrise en choisissant celui qui m’avait initié auparavant. J’étais déterminée, ce serait avec lui et avec personne d’autre. Hélas, le coût correspondait à plus d’un mois de salaire. Un effort qui m’a obligé à économiser pendant plusieurs mois… et une patience réduite à néant puisqu’une « tuile » est arrivée, me forçant à couvrir une dépense imprévue.
J’ai différé et décidé de vendre mon deux-roues, afin de financer une partie de ma Maîtrise. J’ai eu un petit pincement au cœur, lorsque j’ai vu mon scooter partir sans même un appel de phare pour moi… mais j’ai tenu bon et continué mes modestes économies. 

Et quelle satisfaction de pouvoir ensuite aligner le prix complet de ma Maîtrise, car il faut bien l’avouer, même si j’ai mis plusieurs mois à l’obtenir, cette somme ne représente pas le volume d’une valise, mais, enfin, enfin je pouvais m’offrir l’enseignement que j’attendais depuis des années, avec l’enseignant qui représente pour moi, le summum des enseignants. Et je n’ai pas été déçue. 

A l’issue de cette formation, j’ai su – mais l’ignorais-je ? – que la qualité offerte dépassait largement le prix demandé et que mon maître enseignant ne m’a pas vendu 120% de protocoles et diverses techniques mais que j’ai reçu bien plus et que ce plus n’a pas de prix puisqu’il n’est pas monnayable. 

Alors oui, je veux faire l’éloge de tous ces enseignants talentueux qui accompagnent et accompagneront tous leurs élèves. Leur exprimer sincèrement le plus beau des mantras… Merci ! 

Nous sommes tous libres de choisir notre enseignant et chacun devrait être garant de la transmission scrupuleuse de son savoir. Je suis persuadée que le bon enseignant Reiki ne relève pas d’une question de prix, mais d’un principe d’intégrité et d’amour.

Un adage « raisonne » à mon oreille… « Juste pour aujourd’hui, je vis ma vie honnêtement, juste pour aujourd’hui je respecte la vie sous toutes ses formes ».

J’adresse toute ma gratitude à mon enseignant de Reiki,

Sabine