Mon stage de quatrième degré

Nous voilà réunis pour ce parcours de quatrième degré. Le premier contact et l’échange d’introduction est sobre, rapide et efficace. Le Reiki a indéniablement transformé la personnalité des participants. Ces personnalités n’obstruent plus l’horizon, du moins dans ce groupe. Notre guide comme à son habitude est rayonnant d’autant plus qu’il est dans son jardin. Si bien que la connexion entre les participants se fait en douceur.

Comme exemple d’enseignement en plus des nombreux conseils qui nous ont été prodigués c’est la manière dont le stage a été conduit et la façon dont il est organisé qui m’ont paru exemplaires. Bien sûr, le parcours avec les énergies et la façon de les mettre en œuvre sont magnifiques mais comme surtout les premières ne me sont pas totalement étrangères, alors j’insisterai sur la forme plus que sur le fond.

Tout d’abord du vendredi au mardi le rythme, les contacts et les utilisations énergétiques sont allés crescendo dans une progression qui n’est pas forcément évidente quand l’observateur est dans le mouvement. Cela commence par des rappels au rythme d’une danse de salon : le « slow », pour se terminer par une succession d’initiations au rythme d’une danse sportive : le « rock and roll » enlevé divinement.

Le contact avec les énergies s’effectue dans des temps programmés et ordonnés, les initiations sont données avec sagesse quand le groupe s’homogénéise et s’élève a un niveau qui lui permet de recevoir avec les chances de la meilleure intégration.

Un premier exemple permet d’illustrer ceci. Le matin où nous commençons par le mawashi, une belle unité de groupe est susceptible d’amener le groupe a un niveau vibratoire élevé. Et ensuite notre guide laisse cette belle concentration se diluer quelque peu dans une interminable discussion sur le Karma qui apparemment est loin d’être épuisé pour certains d’entre nous pour ne pas dire tous. Je tente d’éviter au navire d’échouer en suggérant que toute question est d’abord posée à soi-même. Mais en même temps je réalise la sagesse intuitive et sans doute aussi instinctive de notre guide car plusieurs membres de notre groupe ont des structures nerveuses et subtiles très prometteuses certes mais encore fragiles et il ne faut pas les ébranler. Cela se révélera lors des effets immédiats de l’initiation à la « maîtrise » sur les corps de manifestation, mais alors sans danger.

Autre exemple, des échanges forts intéressants s’installent et les sujets qui sont abordés comme celui de l’Antahkarana, m’ont vu déjà user quelques fonds de culotte et sans doute d’autres à venir. Mais ces discussions sont dans la ligne d’une recherche qui me semble-t-il va un peu au-delà du cadre de la formation qui nous est proposée et expose un peu trop une expérience et une indépendance d’esprit par rapport à la ligne à suivre. Nous en sommes rapidement conscients et notre guide recadre et je l’accompagne dans une mise au point. Cela aura l’avantage de garder le groupe centré et d’éviter une trop grande dispersion et surtout d’envisager chaque point du programme sans se bousculer pour rattraper un retard.

Si le ton est sérieux, il n’est jamais pesant avec des moments amusants et des passages obligés comme ceux de la sempiternelle belle-mère et de la divine Claudia Schiffer. Oserais-je avouer que, quand nous étions jeunes notre fantasme était Brigitte Bardot et quand nous voyons comment sa beauté d’apparence s’est retirée sur le plan intérieur, l’évolution de l’amour vers la sagesse nous paraît lumineuse.

Et tout est conçu pour garder un équilibre entre nos différents corps. Le minéral et son lien avec le corps éthéro-physique est omniprésent sur le lieu de stage : pas n’importe quel minéral, le plus beau, celui qui a été sublimé par le feu. C’est presque amusant de voir comment la plus grande majorité du groupe souscrit à cette inclinaison. En observant je pense qu’elle est source de stabilité et qu’elle est la bienvenue. Peut-être prévoir une séance de musculation ou deux pour que les amoureux et les nécessiteux (vilain mot, je n’en ai pas trouvé un autre) des pierres puissent dignement accompagner leurs bagages ?!

Et que dire du régime alimentaire, il est pantagruélique et délicieux. Notre guide veut sans doute nous pousser à un profil bouddhique et nous faire vérifier que le processus d’initiation conduit à une expansion digne d’une opulence bien affirmée.

Ce qui est très appréciable dans ce stage, c’est que les processus de soins et d’initiations sont effectués en alternance receveur-donneur et que le changement de partenaire a lieu à chaque nouveau processus. Cela induit des proximités et des rapprochements d’Être forts intéressants contribuant à la cohésion du groupe.

Et le défi du stage est sans aucun doute celui de comprendre les mécanismes du processus d’initiation. Comment les différentes structures de l’Être s’organisent sous l’effet de l’initiation pour garder une trace indélébile de ce processus et pour maintenir en particulier la compétence de circulation à l’énergie Reiki. Un groupe pourrait sans doute mener utilement la réflexion et approfondir ce sujet. Non pas pour une curiosité malsaine mais pour que la conscience de l’humain progresse. Et procéder à des initiations en conscience en connaissant tous les mécanismes des plus subtils aux plus concrets me paraît un objectif tout à fait raisonnable et sain.

A la fin de ce parcours notre guide peut être fier car il a su amener ce groupe à un niveau d’unité et d’initiation très respectable.

La remise des certificats est effectuée de façon respectueuse et solennelle par notre guide. Ce qui frappe c’est la joie réelle, profonde, discrète sans exubérance des impétrants. Sans doute chacun se rend compte du chemin à parcourir pour aller vers une autre Maîtrise.

Que reste-t-il de tous ces parcours à travers les différents degrés et que restera-t-il quand nous aurons tout oublié ? Certainement l’identification avec l’Énergie Universelle et le Reiki et donc ce qui a été et qui reste le plus important c’est la première initiation. C’est elle qui initie le retour à la Source.

Michel Barrière