A propos de

Il m’est impossible de ne pas réagir afin d’apporter davantage de clarté concernant une interprétation linguistique erronée.
En effet, si la traduction simpliste de l’anglais « alternative medicine » est « médecine alternative » alors nous retrouverons les idées et opinions détracteurs.
En revanche, si l’on veut bien s’attacher à une traduction non littérale cette fois, mais beaucoup plus proche de la culture d’origine de cette expression et par conséquent prendre en compte les différentes nuances qu’offre son vocabulaire, auquel sont dédiés nombre de dictionnaires, alors on trouve une tout autre signification qui est en accord avec la notion de complémentarité.
Fixons donc la définition du mot « alternative » en anglais : Merriam Webster 11ème édition du Collegiate Dictionary nous offre la définition suivante : « offering or expressing a choice ; different from the usual or conventional : as existing or functioning outside the established cultural, social, or economic system », etc.

Nous nous apercevons donc de la présence des notions de choix et de possibilités autres que celles établies. Il ne s’agit donc pas de choisir uniquement en prenant l’un ou l’autre. On peut très bien faire les deux l’un après l’autre ou en complémentaire. Il n’y a là pas d’exclusivité à l’un ou l’autre. La sémantique est importante puisqu’elle alimente une querelle de clocher qui n’a pas de sens en soi puisque l’interprétation linguistique est erronée à la base.

J’encourage ceux qui s’intéressent au sujet à lire l’article suivant.
On constatera d’ailleurs que le journal médical offre la notion de complémentarité.
Par ailleurs, l’hôpital naval américain le plus réputé à Washington DC a offert une semaine de stage d’initiation au Reiki à ses équipes médicales ce printemps. Le Reiki y était clairement présenté comme une approche complémentaire.

En 2009, dans « The Journal of Alternative and Complementary Medicine » on trouve que « the serious methodological and reporting limitations of limited existing Reiki studies preclude a definitive conclusion on its effectiveness. »
(les limitations sérieuses des méthodologies et de rapport des très limitées études du Reiki, empêchent de tirer une conclusion par rapport à son efficacité).
VanderVaart, S; Gijsen, V; Wildt, S; Koren, G (2009). « A Systematic Review of the Therapeutic Effects of Reiki ». The Journal of Alternative and Complementary Medicine 15 (11): 1157–1169.

Christopher Harriss
Doctorant en Sciences Humaines et Sociales

harriss.chris@gmail.com

Réponse de Nita

Je remercie Christopher et Claudy pour cette intervention par rapport mon article « Le mot qui fâche ».
Je suis entièrement d’accord avec les propos de Christopher et je vous invite à lire cet article.
Cependant, j’y faisais alors référence à la situation en France et non pas aux USA.

Ayant vu de mes propres yeux un juge d’instruction – dans le cadre d’une affaire officielle – chercher le sens du mot « gourou » dans un Petit Larousse de poche qui faisait moins de 10 x 8 x 3 cm et ayant vu l’attitude de certaines personnes en France qui cherchent des excuses (aussi superficielles soient-elles) pour étayer leurs opinions contre les méthodes autres que la médecine allopathique, je vois un besoin urgent et profond d’être parfaitement clairs dans notre communication.

De même, nous avons besoin d’être conscients que ce qui est naturel, logique, normal, acceptable, etc. aux USA et dans de nombreux pays européens, ne l’est pas forcément en France.

Penser au bien-être des patients à l’Hôpital est le devoir des médecins et des autres soignants. Pourtant, ce qui se passe à l’Hôpital en France ne va pas toujours dans ce sens.

Pour cela, en tant que praticien ou enseignant d’une méthode non conventionnelle, vous pouvez utiliser l’expression retenue par la Commission Européenne (« médecine non conventionnelle ») ou tout autre expression qui indique clairement que votre méthode n’est pas en concurrence avec la médecine allopathique, mais au contraire est un complément.