Mon expérience avec Reiki Undo

Mon expérience avec Reiki Undo

– par Anne Jamelot-Bonnaillie –

Voici maintenant presque deux ans que je pratique assidûment Reiki Undo, une, voire deux fois par jour.

Je suis atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), handicap neurologique qui se manifeste par de nombreux tics incessants. La pratique assidue des techniques sophrologiques (il y en a beaucoup) depuis 25 ans m’a permis de vivre à peu près normalement et de cultiver le bonheur. Je peux passer plusieurs heures sans « beuguer » et passer quasiment inaperçue à condition de ne pas passer trop de temps avec les mêmes personnes. L’entrée du Reiki dans ma vie, il y a une dizaine d’années a aussi modifié bien des choses, car, si la pratique de la sophrologie m’a permis de faire un travail sur moi intense sur le plan corporel, neuro-moteur, émotionnel, psychique, fonctionnel, environnemental et j’en passe, un travail sur la conscience qui s’approfondit de façon exponentielle, le travail en Reiki (oui, je dis travail, ce mot ne m’est pas tabou, je le trouve noble), m’a ouvert les portes du bonheur infini avec une évolution là aussi exponentielle sur le plan spirituel. Ce qui a eu pour effet la découverte de la paix, laquelle s’exprime aussi dans mon corps tourmenté, possible et durable puisque le besoin de faire ces mouvements intempestifs et erronés a sensiblement diminué au point de me sentir quasiment guérie. Aujourd’hui, je continue mes études de sophrologie pour aller jusqu’à la RDC12 (12e degré de Relaxation Dynamique caycédienne). Du 5e au 12e degré, nous travaillons sur la spiritualité et les cellules (pour faire court). Autrement dit, tout s’emboîte magnifiquement avec le Reiki et est le continuum évident pour moi, mes recherches et mon évolution personnelle.

Pourquoi je vous raconte ceci, quel rapport avec le Reiki Undo ?

Mais parce que malgré tout ce travail, toutes ces avancées merveilleuses, le SGT se manifeste toujours et parfois violemment selon les circonstances, les situations émotionnelles vécues. Et mes muscles, mes tendons en prennent un coup. Imaginez que l’on vous inflige deux mille volts dans les muscles du cou, par exemple, toutes les trois secondes pendant une partie de journée. C’est un peu ce qui se passe avec un tic. Une contraction absolument insensée, et en même temps, les muscles antagonistes qui freinent le mouvement pour éviter le pire avec une contraction équivalente en intensité ; idem pour l’épaule, le bras ou toute autre partie du corps, même les plus improbables… Cela donne quelquefois des mouvements secs qui s’arrêtent d’un coup pour recommencer tout de suite après. Ces mouvements sont quelquefois très visibles, impressionnants ou inquiétants (surtout si vous êtes à côté !) ou très intérieurs. Mais la violence ressentie par le système locomoteur est la même. Donc, tendinites, torticolis, douleurs musculaires qui empêchent, entre autres, de dormir.

C’est là qu’intervient le Reiki Undo ! Ouii, ça y est, on y est !

Quand je me suis remise à faire Reiki Undo, j’étais sans attente de mouvement particulier et il s’est bien passé trois minutes avant que quelque chose se manifeste en moi, en dehors de toute les sensations les plus infimes que j’ai l’expérience de reconnaître du fait de ma maladie et de mon travail. Et puis, tout d’un coup, mon cou s’est mis à tourner très très lentement, imperceptiblement vers la gauche. J’ai très mal au cou, tout le temps du fait des nombreuses contractions à ce niveau. J’ai laissé faire, je trouvais que cela ne ressemblait en rien à ce que j’avais déjà pu observer comme « danse » chez mes élèves. J’étais frustrée de ne pas bouger comme eux, ça avait l’air très sympa. Ce que je vivais ne l’était pas vraiment. Mon cou s’est mis à se tordre de plus en plus vers l’arrière, tout en imposant une extension de la nuque, ce qui fait que je me retrouvais un peu comme une chouette qui regarde en arrière ; ce mouvement me faisait très mal et jamais de la vie je ne me serais mise dans cette posture. Elle me paraissait impossible. Je laissais faire, faisant confiance au Reiki et le lui disant « OK, je te fais confiance, je suppose que c’est juste ». Je détendais le reste du corps, les épaules, le visage et laissais Reiki Undo me faire faire des circumductions de la tête, très lentement et de façon très poussée. Cela m’a fait penser à une séance d’ostéopathie… divine. Pas agréable, mais extra-ordinaire.

Quand, au bout d’une bonne dizaine de minutes, les tensions dans le cou se sont estompées, je me suis écroulée vers l’avant, relâchant mon cou, ma tête, tous mes muscles. Ensuite ? Cinq minutes après je n’avais plus mal du tout dans mon cou. Une vraie libération. Et une réelle découverte car je n’avais absolument rien attendu, contrairement aux autres fois où je l’avais un peu pratiquée.

Depuis, je pratique régulièrement Reiki Undo avant de me coucher lorsque j’ai mal quelque part car invariablement, cela me soulage tous les endroits meurtris par mes tics. L’Esprit Reiki vient à mon secours. Depuis deux ans, je n’ai pas eu besoin d’aller voir un ostéopathe. Après, il faut aussi que je veille à ne pas me re-contracter à ces endroits. Quelquefois, Reiki Undo démarre tout seul pendant une séance de méditation ou quand je suis au calme, même quand je regarde la télé le soir ! Mon divin ostéopathe vient s’occuper de moi !

Alors la petite surprise c’est que cela fonctionne aussi allongée ! Eh oui, j’ai essayé un soir où j’étais tellement épuisée que je n’avais même plus la force de rester assise sur le bord de mon lit. La surprise est que ce sont les muscles de mon visage qui se sont actionnés. Je me suis retrouvée à faire des grimaces avec la mâchoire, à sentir les muscles de mon crâne vibrer et sauter, et bouger très finement, et d’autres endroits du corps se mettre en mouvement sans bouger. C’était aussi par moment douloureux, d’autres fois, juste étonnant, mais à chaque fois, quand cela se terminait, il y avait un profond relâchement et plus aucune douleur. Et les quelques fois où je ne fais pas Reiki Undo, je dors beaucoup moins bien.

Le mouvement n’est pas forcément visible. Cela peut être très infime et intérieur, mais il est là. Notre corps est toujours en mouvement, vous pouvez vous amuser à sentir toute l’animation dans votre corps, quelle que soit son degré d’intensité.

Anne Jamelot-Bonnaillie

autrementplus@sfr.fr

www.annejamelot.com