Règles, délais et Reiki – Suite

Règles, délais et Reiki

– Suite –

– par Nita Mocanu –

J’ai publié dans le numéro antérieur de cette revue un article intitulé « Règles, délais et Reiki » dans lequel j’ai exprimé mon opinion par rapport aux nouvelles règles concernant les délais entre les niveaux de Reiki imposés par la Fédération (LFRU).

En écrivant cet article pour exprimer mon opinion d’une façon claire, je n’ai pas eu pour but de faire de la peine à qui que ce soit. Cela n’a pas été un article contre quelqu’un, mais pour tirer la sonnette d’alarme et dire que – de mon point de vue – la direction prise dans ce domaine par la Fédération n’est pas la meilleure pour la communauté Reiki.

C’est pourquoi, lorsque la Fédération m’a demandé de ne pas inclure cet article dans la News Letter de mi-avril, j’ai accepté sans réserves.

J’ai lu il y a un certain temps un texte écrit par un Maître Reiki de l’Inde et je me permets de reprendre ses mots ici parce que c’est exactement dans cet état d’esprit que j’ai écrit l’article :

« Pas de Colère ; pas de Soucis !

Mon cœur est rempli de Reiki, il n’y a pas la place pour la colère

et puisque le Reiki est mon guide,

je n’ai pas besoin de me faire de soucis. »

Quand on ne se fait pas de soucis et on ne se préoccupe pas, on va quand-même s’occuper et tirer parfois les sonnettes d’alarme, je pense.

La sonnette a été entendue et cela a provoqué bien des réactions.

La grande majorité de ces réactions vont dans le sens « on est d’accord avec toi » et une petite proportion dans le sens contraire.

La LFRU a fait partie de ceux qui ont réagi et, lors du CA du 25 avril 2017 a remis en question les règles mentionnées. Bien sûr, les remettre en question ne veut pas dire les modifier obligatoirement. Ils ont fait l’effort d’en parler et le résultat de leur débat (« on ne change pas les règles concernant les délais ») a certainement été communiqué officiellement au cours du mois de mai (au moment d’écrire ces lignes, la communication officielle n’avait pas encore été faite).

En résumé, pour adhérer à la Fédération il y a deux voies :

1) En respectant les délais

On passe les degrés Reiki en respectant les délais imposés qui sont de 3 mois entre le 1er et 2e degrés, de 9 mois entre le 2e et 3e degrés et de 12 mois entre les 3e et 4e degrés. Le délais de 12 mois entre le 3e et 4e degrés n’est exigé qu’aux personnes ayant passé leur Maîtrise (4e degré) après le 1er janvier 2017. Si vous avez passé votre Maîtrise avant, ce sont uniquement les délais concernant les 3 premiers degrés qui vous concernent.

A ce jour, je n’ai pas compris ce qui se passe avec les Maîtres qui ont reçu un enseignement qui comporte uniquement 3 degrés, où le 3e degré est le degré de Maître enseignant. (Il s’agit ici de ceux qui enseignent selon le style de Mme Takata et de Reiki Alliance en général.)

2) La Validation des acquis de l’expérience (VAE)

En effet, la Fédération (LFRU) est en train de mettre en place un processus de Validation des acquis de l’expérience qui vous ouvrira la porte à la certification et qui vous permettra d’adhérer à la Fédération à part entière, quels que soient les délais que vous avez entre vos degrés.

En d’autres mots, si par le passé vous avez suivi votre guidance intérieure ou si vous décidez de le faire dans le futur, en passant par le processus de validation (VAE), vous avez la possibilité d’adhérer à la Fédération, même si vos délais sont inacceptables par ailleurs. Grâce à la VAE il sera décidé si vous êtes un bon praticien ou enseignant de Reiki.

Il me semble que pour arriver à être un bon praticien ou enseignant de Reiki, il y a des personnes qui ont besoin de plus de pratique et d’autres de moins. Et il y aura même ceux qui n’arriveront jamais puisque ce n’est vraiment pas leur chemin. Il n’y a aucun jugement dans ces mots, uniquement une constatation, tel qu’on constate qu’il y a plein de sites Internet Reiki qui ne nous font pas honneur, malgré le fait qu’une partie de ces personnes sont déjà membres de la Fédération.

En fin de compte, je pense que ce processus de validation des acquis est vraiment une très bonne chose qui pourrait être appliquée à tout le monde qui souhaite se présenter comme un professionnel du Reiki, y compris aux anciens, déjà membres de la Fédération !

Pour connaître les détails de la VAE, il faut contacter directement la Fédération (LFRU).

En ce qui me concerne, je pense toujours qu’imposer des délais rigides entre les niveaux n’est pas une bonne idée. Bien sûr qu’il doit y avoir un certain délai. Mais il me semble que c’est une chose de recommander des délais minimum raisonnables et c’est une autre chose d’imposer des délais rigides et longs.

Après l’article publié dans le numéro antérieur, j’ai reçu deux commentaires incorrects :

1) La somme mentionnée par rapport au coût de l’Assemblée de LFRU est inventée

Peut-être que les mots dans mon article n’ont pas été assez clairs, mais la somme est correcte : le coût global de la journée de l’AG a été au moins cela (si pas plus) si on prend en considération toutes les dépenses : salles de conférence à l’Hôtel, apéritifs, cachet de F A Petter, etc. Si pour l’instant cette somme n’est pas rendue publique par la Fédération, elle le sera lors de l’AG prochaine en 2018.

Je me respecte et je respecte la communauté Reiki : je ne fais pas de politique. Si je dis quelque chose d’aussi précis, c’est que je sais que c’est ainsi et, encore une fois, ce n’est pas pour faire du tort, au contraire, c’est pour la transparence, la clarté et le bien de tous.

2) J’aurais un intérêt personnel dans l’établissement des délais, notamment par rapport au délai entre le Reiki III et IV.

Je considère que passer la Maîtrise dans un stage de 4 à 5 jours est une très bonne façon de faire, à tous points de vue. C’est pour cela que je pratique toujours de cette façon, après plus de 20 ans d’expérience dans l’enseignement de la Maîtrise.

Il peut arriver que tous les participants au stage aient déjà fait le 3e degré (avec moi ou pas). Même dans ce cas-là, le stage se déroule sur 4 à 5 jours et il inclut le 3e degré.

La raison est simple : cela nous permet de faire une révision rapide mais réelle des niveaux antérieurs ; de voir le 3e degré en détails (et je pense que tout le monde est d’accord que ce n’est jamais de trop) ; de recevoir à nouveaux les initiations du cœur/pieds et celle du 3e degré en tant que préparation énergétique avant de recevoir les initiations de Maîtrise ; arriver au niveau Maîtrise dans une énergie de groupe déjà merveilleusement harmonisée ce qui rend les participants encore plus réceptifs à tout ce qui se passe pendant les deux jours de la Maîtrise.

Bien sûr, d’un point de vue intellectuel, c’est un effort à fournir… mais entièrement faisable.

Les personnes qui passent leur 3e degré pour la première fois (comme tous les autres participants d’ailleurs), savent qu’elles peuvent revenir en invité à tous les degrés, autant de fois qu’elles le souhaitent, y compris au niveau de Maîtrise. Mais le fait de vivre ce stage d’une façon aussi intense et intensive, est un coup de pouce exceptionnel sur leur chemin.

Si ce chemin signifie praticien et/ou enseignant de Reiki professionnel, cela reste à voir. Le temps et le Reiki le diront. En attendant, la personne aura fait preuve de discernement, aura senti en direct ce que cela signifie pour elle « la Maîtrise », aura acquis un angle de vision impossible à avoir avant de vivre ce moment.

Je suis absolument convaincu que tous les Maîtres seront d’accord avec moi, qu’eux aussi, ont vécu ce moment hors du commun de cette façon. Il y a un authentique « avant et après » la Maîtrise !

Intellectuellement, je me dis moi aussi qu’il faut du temps pour « prouver » qui nous sommes. En réalité, si nous n’avons pas la capacité de voir dans la juste lumière cette nécessité de prouver, nous ne pourrons jamais le faire d’une façon satisfaisante.

Les délais et les règles, plus ils sont nombreux et rigides, plus ils limitent la liberté de choix de la personne et la poussent à obéir au lieu de la pousser à penser.

C’est pourquoi je ne change rien à ma façon de faire

Pour passer d’un niveau à l’autre avec moi, la règle est : pense par toi-même et décide si, quand, et avec qui tu vas faire le niveau suivant de Reiki.

Concernant le niveau de Maître enseignant, je garde les mêmes exigences : on doit avoir minimum 1 an entre le Reiki I et le Reiki IV, dont 6 mois minimum depuis le Reiki II.

Si en suivant ces « règles » vous passez les niveaux avec moi et à un moment donné vous n’êtes pas accepté(e) par la Fédération (LFRU), vous êtes le(la) bienvenu(e) à revenir et assister gratuitement aux différents niveaux et je vous refais gratuitement le certificat concerné (ou une attestation si cela suffit) avec la nouvelle date. Cela satisfera les exigences de la Fédération et en même temps vous pourrez suivre votre propre rythme en harmonie avec vous-mêmes.

Pour terminer, je souhaite rendre grâce à nouveau aux membres du CA de la Fédération (LFRU) pour le travail fourni et pour l’aide directe et indirecte qu’ils nous apportent.

Les pages de cette revue leur sont ouvertes pour toute communication, gratuitement et inconditionnellement.

Je souhaite que cette Fédération soit vraiment un point de focalisation, d’inspiration et d’élévation pour les praticiens de Reiki en France et ailleurs !