« Moi d’abord – après, Moi – et ensuite… Moi ! »

Ces sont des mots très connus, prononcés par Mme.Takata, quand elle parlait du Reiki. La majorité des Maîtres enseignants insistent sur l’importance de l’utilisation du Reiki d’abord pour soi­-même.

Et une bonne partie des participants au premier degré de Reiki réagissent: « mais, ça c’est de l’égoïsme! ». Ça peut le paraître, oui, puisque le mot « Je » revient souvent pendant le stage. Mais, ce n’est pas de l’égoïsme!

J’ai eu besoin de pas mal de temps pour comprendre ce que cela veut dire.

Intellectuellement, on peut le comprendre relativement facilement, pour pouvoir donner, on doit se donner à soi-même de l’énergie, de l’acceptation , de l’amour, etc. parce que si on n’en a pas, comment pourra-t-on donner? Mais, au moment de le mettre en pratique, C’est un peu plus compliqué.

Une partie de gens vient au stage pour pouvoir aider sa famille, ses amis, etc., et ils se disent « bon, si moi aussi, je peux me sentir bien, tant mieux ».

On nous a enseigné qu’il faut aider les personnes qui nous entourent pour qu’elles se sentent bien, protégées et en sécurité. Ça, c’est très bien.

Ce qui n’est pas bien est que dans ce processus, nous oublions presque complètement de ce que nous avons besoin nous-mêmes pour nous sentir bien. Spécialement les femmes, nous sommes expertes à développer cette particularité qui nous caractérise presque à toutes: prendre en compte les désirs et les nécessités des autres et nous oublier nous-mêmes. Nous nous sentons heureuses quand nous voyons combien notre compagnon, enfants, amis, etc., ont besoin de nous.

Nous connaissons toutes l’amie qui vient systématiquement nous raconter ses problèmes, la belle­soeur qui a besoin de notre aide, le compagnon qui doit se sentir soutenu dans sa démarche et les enfants qui ne s’imaginent même pas un jour sans notre présence. Ou encore, maman qui a besoin de compagnie pour faire ses courses ou pour aller voir le médecin ou tout simplement, qui a besoin d’une oreille qui l’écoute quand elle se plaint que « papa n’est plus comme il était autrefois ».

Tous ces rôles, nous font croire qu’on a besoin de nous et que, sans nous, même l’Univers (ou presque) pourrait s’écrouler. Il est bien vrai que nous faisons tous partie de l’Univers, uniques et très importants. Mais il ne s’agit pas d’essayer d’être une « Superwoman » ou un « Superman ».

Celui qui souffre du syndrome de « Superman » présente des symptômes d’ordre physique et psychologique. Les symptômes physiques les plus courants sont: maux de tête fréquents, même de la migraine. douleur et/ou tension dans la nuque, les épaules et le dos. transpirer excessivement, les mains moites. besoin d’uriner fréquemment. Les symptômes psychologiques les plus courants sont:

– se sentir irrité et en colère souvent.

– se sentir triste, même dépressif, envie de pleurer sans raison apparente.

– difficulté de concentration.

– difficulté de s’endormir, voire insomnie.

– s’endormir normalement mais se réveiller à 3 ou 4 heures du matin et ne pas pouvoir s’endormir à nouveau.

Ce sont juste quelques symptômes dont il faut tenir compte quand ils commencent à devenir une accoutumance. Il est tout à fait normal de se sentir irrité, nerveux ou en colère parfois; mais quand cela devient une habitude, il faut faire attention. Si nous nous soignons dès le début, nous éviterons sûrement d’autres ennuis.

Du point de vue pratique, ce qu’on peut faire est comprendre que veiller à notre propre bien-être n’est qu’une nécessité normale.

Personne n’accuserait un bébé d’être égoïste. Pourtant, quand il a besoin de manger ou d’être changé, il nous le fait savoir à sa manière. Nous, les adultes, malgré le fait que nous avons besoin de, disons, une demi-heure de tranquillité par jour, nous attendons que les autres nous en fassent cadeau. Nous considérons que nous ne pouvons pas nous « arrêter’ pendant une demi-heure pour écouter de la musique, lire, nous donner un traitement.

Celui qui veut changer tout cela, peut commencer par se demander: « de quoi ai-Je besoin en ce moment? »,

« qu’est-ce que J’aimerais faire? ». Et, si en même temps, on se donne un autotraitement, même s’il est un peu court au début, peu à peu nous nous rendons compte qu’il est possible de nous accorder le temps dont nous avons besoin.

Moi d’abord, après Moi, et ensuite Moi, ne signifie pas qu’à partir de maintenant les autres ne m’importent plus et que je fais uniquement ce que j’ai envie et veux faire.

Cela veut dire que, avant d’être mère, épouse, soeur, etc,, je suis Moi, avec mes besoins.  

Le chemin peut être long et difficile; mais chaque fois qu’on a atteint un nouveau but, la satisfaction est indescriptible.

Il y a aussi ceux qui prennent à la lettre « Moi d’abord… » et ils oublient complètement leurs responsabilités. Avec l’excuse du « Je … « , Ils font uniquement ce qu’ils veulent et ne tiennent pas compte des sentiments, ou même, de la souffrance que leurs actions peuvent provoquer. Ça, c’est de l’égoïsme!

Heureusement, le Reikî va à la cause du problème et ces personnes, après avoir fait « l’épuration » au niveau émotionnel et/ou mental, se rendent compte que le Je avec majuscule est totalement différent du « je » qui dirige l’égoïsme.

A mon avis, Mme. Takata faisait allusion au Moi Supérieur qui doit être toujours en premier plan, puisque ses besoins sont identiques à ceux de l’Univers: équilibre, harmonie, paix, ou en d’autres mots, Amour Inconditionnel.

 

Dorina