De la vulnérabilité à la puissance – par Nathalie MOLENDI –

De la vulnérabilité à la puissance

– par Nathalie MOLENDI

J’ai été invitée début mai par Nita au Congrès national de Reiki afin de présenter une conférence sur le thème de la vulnérabilité à la puissance.

J’ai été honorée de cette invitation et ai reçu un accueil extrêmement chaleureux de tous les participants. D’où l’idée de vous proposer un court résumé de ce moment qui, j’espère, vous plaira !

Pouvons-nous dire que nous sommes faibles quand nous sommes vulnérables ?

La réponse est sans équivoque : NON. La vulnérabilité fait partie de la vie ! La vie est vulnérable !

Nous sommes vulnérables dans chaque difficulté que nous rencontrons : lors d’une séparation douloureuse, face à un deuil ou à la maladie, lorsque nous sommes impuissants devant la souffrance d’un être cher, lorsque nous échouons professionnellement, etc.

Être vulnérable, c’est accepter de ressentir. C’est voir que nos peurs nous figent et nous empêchent d’avancer. C’est regarder, par exemple, notre colère et admettre le sentiment de honte qu’elle peut, parfois, engendrer chez nous.

C’est faire tomber le masque de l’égo pour regarder ce qu’il y a dessous. L’égo est ce que nous croyons être. C’est l’attachement que nous avons à notre image. Mais l’égo est souvent piège. Il nous enferme dans un idéal que nous croyons être notre réalité. L’égo est le mensonge que nous nous racontons et qui nous pousse à nous inventer de multiples personnages qui nous éloignent peu à peu de nous-même.

Être vulnérable, c’est se confronter à notre vérité, à nos désirs et nos envies, à nos souffrances, à nos blocages, à nos blessures, à nos difficultés et à ce que notre histoire a fait de nous.

Oser se mettre à nu et faire face à notre vulnérabilité s’apparente à une « petite mort ». Tel un phénix qui renaît de ses cendres, cela demande d’accepter de mourir pour renaître à quelque chose de plus beau. Être vulnérable requiert donc, sans équivoque, une forte volonté, du courage et de la détermination !

La faiblesse est au contraire cette lutte incessante avec soi-même où nous renions nos désirs profonds pour répondre à ceux d’autrui. C’est un combat interne entre ce que nous sommes et ce que nous désirerions être.

C’est ce conflit entre ce que notre petite voix nous suggère et l’illusion de la vie que nous fantasmons. C’est répondre aux conditionnements sociaux et aux formatages éducatifs que nous avons reçus plutôt qu’à la vérité de notre Être. C’est rester dans le souci du « qu’en dira-t-on » plutôt que de répondre à son Moi profond.

La faiblesse, c’est dire OUI à tout le monde sans se respecter. C’est se renier pour le regard de l’autre.

C’est être au bord du burn out tout en continuant à se battre pour ne pas courber l’échine et essayer de prouver au monde entier que l’on est fort et puissant.

C’est renoncer à soi pour une image et l’interprétation que l’on se fait de la réussite.

C’est répondre positivement à un monde d’illusions où l’Avoir relègue au second plan l’Être et cherche à nous convaincre que notre bonheur dépend de notre prochaine acquisition.

La faiblesse, c’est ne pas oser être soi. Et là où la vulnérabilité nous transcende, la faiblesse nous abstrait chaque jour un peu plus de notre justesse et de notre sincérité.

La puissance, quant à elle, vient des profondeurs de notre être, de nos entrailles. Elle est notre socle, nos fondations. Elle se construit. Il faut aller la chercher. Elle nous demande de nous libérer de nos traumatismes, de nos blessures, de nos croyances pour nous découvrir. Pour se rencontrer, il faut aller se chercher !

La puissance ne doute pas. Elle est sereine. Elle est posée. Elle ne se déstabilise pas mais accepte la remise en question et les doutes. Elle traverse les épreuves, les confronte, les regarde, les dépasse.

À l’inverse de la force, la puissance ne recherche pas le pouvoir. Elle ne se compare pas. Elle ne domine pas. Elle fuit les dynamiques de manipulation. Elle ne lutte pas. Elle n’est pas violente.

La puissance est la résultante de la vulnérabilité.

Il est temps de repenser et de repositionner notre vision du monde :

Osons la vulnérabilité.

Osons nos fragilités.

Redéfinissons la notion de courage.

Admirons le chemin parcouru.

Félicitons nous de chaque pas franchi.

Dépouillons nous peu à peu de notre égo et de ce qui empêche notre réalisation.

Et savourons ce chemin sacré qui n’est autre que le chemin de l’homme : celui de la responsabilité, de la vérité et de l’authenticité.

Nathalie MOLENDI

Pratique chamanique/Clairvoyance