Pour en finir avec les polémiques… suite

Grâce à l’article paru en Septembre sur le Reiki à la Timone, beaucoup d’encre a coulé et beaucoup d’appels ont été effectué.

D’une part, cet article a déclenché une remise en question très importante chez les praticiens de Reiki et d’autre part, il a été une source d’inspiration pour d’autres personnes qui souhaitent aller plus loin dans le service à autrui par le biais du Reiki.

Tout ce processus, même si par moment et pour certaines personnes a été désagréable (voire hautement désagréable) il a un effet général bénéfique.

Parmi les effets les plus importants a été celui de révéler clairement que l’opinion publique change, que l’approche des gens face à la maladie change, que l’utilisation des thérapies complémentaires fait partie du quotidien de plus en plus de personnes.

J’ai la chance de rencontrer beaucoup de gens, dans différentes circonstances. J’ai pu constater ainsi qu’il n’est plus nécessaire d’expliquer que chaque personne a le droit de se prendre en main et que pour cela il y a de plus en plus de techniques complémentaires à la médecine allopathique, dont certaines très simples à apprendre et à utiliser. Ils le savent déjà.

Il y a dix ans, le dialogue spontané à ce sujet entrait dans le domaine de l’utopie. Aujourd’hui c’est tout naturel.

Il est aussi remarquable le fait qu’il y a dix ans, la moyenne d’âge des participants aux stages et Conférences de Reiki était de 40 ans ou plus. Aujourd’hui elle est de 30 ans ou moins !

Je n’ai donc aucun doute que bientôt il y aura un organisme ou institution officielle qui « prendra le risque » d’étudier d’une façon approfondie et totalement neutre les effets réels des techniques complémentaires, dont le Reiki. Ce jour n’est pas loin.

Mais… pour que cela puisse se faire rapidement et correctement, notre comportement (celui des praticiens de Reiki) doit aussi s’aligner en permanence et d’une façon globale sur l’éthique du Reiki.

Ce dont je veux parler sont les dérives – qui restent fort heureusement très isolées, mais qui existent. Je ne veux pas parler des différentes écoles de Reiki. En principe, elles sont toutes respectables et respectueuses.

Je pense par exemple à ce groupe de praticiens quelque part dans la moitié nord de la France qui a une attitude totalement inflexible par rapport aux autres écoles, allant jusqu’à culpabiliser un praticien qui place les mains d’une façon légèrement différente de la leur et qui n’a pas des visions pendant le traitement. Groupe qui fait un mystère de l’identité du « Maître » qui les a initiés, groupe qui essaie de t’obliger à revenir puisque tu es déjà allé une fois, etc. Et j’en passe.

Cela me rappelle des pratiques très éloignées du Reiki, dans la forme et dans le fond aussi. Si ces gens veulent continuer à pratiquer « cela », c’est leur choix. Mais, pour l’amour du … je ne sais pas quoi (!) n’appelez pas cela Reiki parce que ça ne l’est pas !

Rappelons-nous qu’en tant qu’enseignants il nous appartient, c’est vraiment notre responsabilité, de nous assurer que la pratique du Reiki en groupe, en stage ou lors des Rencontres partage, reste saine.

D’autre part, dans les dérives on peut citer les praticiens Reiki qui ont une formation superficielle de psychothérapie et qui prétendent s’installer en tant que « Reiki et Psy… ». Ou pire, qui enseignent le Reiki et la « psychothérapie » ensemble, dans un seul et même stage.

Ou encore, Reiki et Kabbale, Reiki et les pierres, Reiki et les Anges, Reiki et les extraterrestres (y compris Reiki et les crop circles), etc. Évidemment, ces sont des sujets passionnants mais qui normalement ne font pas partie d’un stage de Reiki.

La question est « comment ces personnes sont-elles arrivée là ? »

Je crois que la réponse réside dans le fait que tous ces gens ont des bonnes intentions, mais il ne savent pas très bien ce qu’il sont en train de faire, leur pratique n’est pas passée par le filtre de leur conscience et – souvent par gentillesse inconsciente – ils font un mélange de notions parfois détonant.

En aucun cas je ne veux dire que l’enseignement donné par le Reiki FORUM et ses Maîtres affiliés est le standard qui devrait se pratiquer. Mais je suis absolument certain que si on se tient à l’enseignement de Mikao Usui tel qu’il est connu en Occident, on n’a pas le temps d’enseigner d’autres notions dans un stage de deux jours (aussi respectables ces notions soient-elles).

J’aimerais inviter les enseignants de Reiki à une autoanalyse, à une réflexion sur le thème « Qu’est-ce que je veux enseigner et pourquoi je veux le faire ? ». Le résultat sera certainement bénéfique pour tout le monde !

Si vous avez des commentaires ou vous souhaitez écrire un article à ce sujet, les pages de la revue vous sont ouvertes.

Bonne fin d’année 2007 accompagnés par le Reiki !

Nita Mocanu